L'église
Basilique Saint-Aubin
en Notre-Dame de Bonne Nouvelle
Coopération
Style néo-gothique
Inachevée:
L'orgue de tribune
M. l'abbé Milon, archéologue et écrivain, dans La Semaine Religieuse du 23 avril 1904
Mais c'est à l'intérieur surtout qu'est sa gloire. Quand on y entre on est saisi par l'incomparable hardiesse de l'édifice et, par ses gigantesques proportions. Cette impression première est produite par la largeur de la nef, qui est de 12 mètres, et surtout par sa hauteur qui dépasse celle de nos plus grandes cathédrales bretonnes. Pour n'en citer que deux exemples : alors que celle de Quimper n'a que 20 mètres et celle de Dol 21 mètres, Saint-Aubin s'élève à 27 mètres dans les airs.
Sa forme est celle d'une croix latine, se terminant par une chapelle absidiale... Les colonnes qui dans la nef sont des piles cruciformes, sont dans le transept et au chevet du choeur composées d'un faisceau de petites colonnettes montant jusqu'à la naissance des voûtes. Ces massifs si solides n'ont rien de lourd ni d'écrasant ; leur élancement les met au contraire parfaitement en harmonie avec le reste du vaisseau. Ceux des chapitaux qui sont sculptés représentent des feuilles se courbant délicatement en crochets et formant une véritable gerbe qui dépasse un peu le niveau du tailloir. Le Triforium, sous lequel court une frise délicatement sculptée, n'existe pas à proprement parler, puisque les petites ogives trilobées qui le composent sont à jour et qu'au lieu d'être une tribune dans laquelle on peut circuler, il prend les dispositions mêmes du " Clerestory " et n'en est en réalité que la continuation. Le " Clerestory " est une série de larges baies qui prennent la plus grande partie de l'espace compris entre les deux piles de travées. Ces baies sont divisées par trois meneaux verticaux, sur lesquels s'appuient plusieurs ogives. Le meneau du milieu porte deux arcs unis ensemble par une rose ; les deux grandes divisions sont subdivisées à leur tour par deux autres meneaux qui portent eux-mêmes deux ogives plus petites unies également par des roses. Le transept a 42 mètres de longueur ; ses rosaces en occupent presque toute la largeur. Les bas-côtés, dont chacun a 7 m. 20 de largeur, se prolongent jusqu'au bout du choeur et se terminent par un chevet droit…… Cet édifice appartient au XIIIème siècle bien que certaines de ses parties soient du XIVème siècle et si nous voulions le dater nous dirions qu'il est de la fin du règne de saint Louis et que sans être d'une époque de transition, il a emprunté quelques détails au style rayonnant ».
Rennes
L’église se situe au nord du quartier Centre de Rennes, au nord de la place Sainte-Anne. Ses façades nord et est sont bordées par le contour Saint-Aubin.
Martenot
Il fait référence à l'époque de Saint Louis. Il exprime le quête de perfection de l'archevêque Brossais-Saint-Marc et l'architecte Martenot. Le granit vient de Languédias dans les Côtes d'Armor. Le positionnement de l'église voulu par Martenot avait pour objectif d'être dans l'axe d'une artère qui longe l'Hôtel de Ville, les quais à hauteur du "palais du commerce" en contunation vers Nantes. Le chevet à cinq pans et la première travée sont lumineux. Il a été employé deux tonalités différentes de granit.
Le sanctuaire marial
Basilique Saint-Aubin
en Notre-Dame de Bonne Nouvelle
L'icône
Citons, Etienne Nardini, archevêque de Milan et légat en France du pape : "Il y a dans le cloître des Frères prêcheurs de Rennes une image peinte de la Sainte Vierge que l'on appelle Notre-Dame des bonnes nouvelles et que les peuples entourent d'une extrême vénération, comme nous l'avons vu de nos yeux..."
La force spirituelle de l'image tient au fond d'or qui renvoie aux icônes, au mystère du manteau de nuit étoilée et au beau visage grave de Notre-Dame. En inscription, on retrouvel'Ave Maria et deux emprunts au cantique des Cantiques, "Elle est toute belle mon amie" et "Mon bien aimé est à moi, et moi à lui !". Longtemps on parla de Bonne nouvelle au singulier ou au pluriel. Le nom s'appliqua dès la fin du XVe s.à l'église puis au couventdont l'image était emblématique. Elle était connue dans le réseau dominicain au XVIIe s., on en trouve la gravure dans un acte parisien de 1679 lié au rosaire .
Les vitraux d'Emmanuel Rault
Les trois vitraux du rennais Emmanuel Rault forment un triptyque sur l’épisode qui mit fin à la « guerre de succession » avec la victoire de l’hermine (Bretagne) sur la fleur de lys (France).
Au centre
Charles de Blois, dans sa tunique bleue à fleur de lys, est blessé à mort à la bataille d’Auray (1364). Son capitaine Bertrand du Guesclin résiste mais il sera fait prisonnier.
A droite
Un messager annonce la « bonne nouvelle » de la victoire de Jean de Montfort à Jeanne de Flandre.
La rosace représente les Armes de Rennes
A gauche
Le nouveau duc Jean IV pose en 1369 la première pierre du couvent de « Notre Dame de Bonne Nouvelle », fondé par lui en action de grâce pour la victoire d’Auray.
En fait, le couvent avait été établi en 1367 sur un terrain de Pierre Rouxel et Jeanne Rebillard après négociation avec les Dominicains. Le duc Jean IV fit valoir son droit de fondateur et y posa la première pierre
Le retable de Francis Jacquier et Emmanuel Leray
Les vitraux du sanctuaire
Au centre
Charles de Blois, dans sa tunique bleue à fleur de lys, est blessé à mort à la bataille d’Auray (1364). Son capitaine Bertrand du Guesclin résiste mais il sera fait prisonnier.
A droite
Un messager annonce la « bonne nouvelle » de la victoire de Jean de Montfort à Jeanne de Flandre.
La rosace représente les Armes de Rennes
A gauche
Le nouveau duc Jean IV pose en 1369 la première pierre du couvent de « Notre Dame de Bonne Nouvelle », fondé par lui en action de grâce pour la victoire d’Auray.
En fait, le couvent avait été établi en 1367 sur un terrain de Pierre Rouxel et Jeanne Rebillard après négociation avec les Dominicains. Le duc Jean IV fit valoir son droit de fondateur et y posa la première pierre
Le retable
Les chapelles et le maître-autel paroissial
Basilique Saint-Aubin
en Notre-Dame de Bonne Nouvelle
Les autels latéraux
Chapelle latérale de gauche
Autel dédié à Saint Michel (1904) de Leray et Jacquier. La victoire d’Auray avait eu lieu le jour de la saint Michel. Michel est un saint particulier. En tant qu'archange, il est un messager privilégié entre le Ciel et la Terre. Il cumule les fonctions d'ange-gardien et de combattant. La statue de Louis-Marie Grignion de Monfort date de 1909 (atelier Jacquier). Saint originaire du diocèse béatifié en 1888 qui eut l’occasion de prier devant l’icône. Pour le martyre de Saint Emile sur l’autel, il rappelle le prénom du donateur, le comte Emile de Trégain.
Chapelle latérale de droite
Autel dédié à Saint Joseph (1904) de Leray et Jacquier. Au dessus de l’autel, on peut voir l’histoire de l’icône (trouvez notamment, le frère qui peint le tableau ou le jardinier Garel qui le cache à la révolution). A droite de l’autel, la prière pour délivrer de la peste, de la guerre (voir le tank de la 2ème D.B. écrasant le drapeau nazi) et du feu. Le monument aux morts de la guerre 14-18 est situé sous ce vitrail.
Les vitraux des chapelles
Chapelle latérale de gauche
Les vitraux ont été faits dans la tradition médiévale (mais, ils se lisent de haut en bas) par les descendants d’E. Rault. Conception de 1942 à 1953. Chaque vitrail est composé de 28 quadrilobes historiés. Ils chantent Marie à travers les images de la Bible.
Chapelle latérale de droite
Les vitraux ont été faits dans la tradition médiévale (mais, ils se lisent de haut en bas) par les descendants d’E. Rault. Conception de 1942 à 1953. Chaque vitrail est composé de 28 quadrilobes historiés. Ils se concentrent sur la dévotion à Notre-Dame de Bonne Nouvelle.
L’Autel Sainte Anne
L’Autel du Sacré-Cœur
Le maître-autel paroissial
Vitraux des chapelles
Chapelle latérale de gauche
Les vitraux ont été faits dans la tradition médiévale (mais, ils se lisent de haut en bas) par les descendants d’E. Rault. Conception de 1942 à 1953. Chaque vitrail est composé de 28 quadrilobes historiés. Ils chantent Marie à travers les images de la Bible.
Chapelle latérale de droite
Les vitraux ont été faits dans la tradition médiévale (mais, ils se lisent de haut en bas) par les descendants d’E. Rault. Conception de 1942 à 1953. Chaque vitrail est composé de 28 quadrilobes historiés. Ils se concentrent sur la dévotion à Notre-Dame de Bonne Nouvelle.
Au-dessus de l'autel saint-Joseph se déploie l'histoire de l'icône (exemple, le jardinier Garel qui le cache pendant la révolution). A droite de l'autel, la prière pour délivrer de la peste, de la guerre et du feu.
Remarquez le tank de la 2ème DB écrasant le drapeau nazi.
Le monument aux morts de la guerre 14-18 est bienvenu sous le vitrail patriotique.
Le maître-autel
Le choeur, le transept et la nef
Basilique Saint-Aubin
en Notre-Dame de Bonne Nouvelle
Le vitrail de N.-D . de Bonne Nouvelle
On retrouve six verrières en hauteur dans les bas-côtés du choeur et du transept avec six médaillons ayant trait à l’image de vénération. Ils doivent venir du vitrail proche de l’autel qui avait reçu l’icône. Ils datent des années 1860 et furent réalisés par un atelier nantais. On peut voir le prélat Etienne Nardini en prière devant Notre-Dame de Bonne Nouvelle.
L’orgue de chœur
Le tapis de chœur
Le transept
Le tableau du Baptême du Christ
Le tableau du baptême
Le tapis du choeur
Une tapisserie recouvre en grande partie le choeur paroissial. 240 femmes et jeunes filles de la paroisse participèrent à la réalisation de cet ouvrage. Les morceaux furent rassemblés par la maison Gagnot-Sausse (Manufacture des tapisseries Langlois) de Blois. Le monogramme SA (Saint Aubin) est très présent mais la bordure est à la gloire de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle.
Le voeu
Basilique Saint-Aubin
en Notre-Dame de Bonne Nouvelle
1518 et 1632
La maquette de 1861 avait deux précédents. Une « ville d’argent » avait été offerte par les Rennais au roi François Ier lors de son passage à Rennes, les 9 et 10 octobre 1518, au terme de son voyage en Bretagne.
La seconde maquette, offerte à un sanctuaire local, rappelle les terribles ravages de la peste dont le royaume des années 1620-1630, et singulièrement la Bretagne, a vu la résurgence. En 1632, l’idée se fait jour que la ville pourrait adresser un voeu particulier à la Vierge Marie. La municipalité s’emploie à l’honorer, en concertation avec l’évêque, les chanoines de la cathédrale et le Parlement. La ville s’adresse à un orfèvre parisien, le sieur de La Haye. La Vierge, d’une soixantaine de centimètres de haut, lève un bras protecteur sur la ville figurée en ovale à ses pieds, de manière assez réaliste : la Vilaine est là, comme les murailles et leurs 24 portes, et quelques rues et places. Les monuments semblent situés, intra-muros ou en faubourg. On retrouve les remparts, la Grosse Horloge et à la chapelle Saint-James, le parlement, inachevés, la figuration des deux abbayes, de la cathédrale, des églises paroissiales de l’enceinte (Toussaints, Saint-Germain et Saint-Sauveur) et des couvents mendiants (Carmes, Cordeliers, Jacobins). Aux faubourgs, Saint-Aubin, servi par sa proximité des Jacobins et les couvents des Jésuites et des Minimes. Une fois le Voeu arrivé de Paris, en 1634, un orfèvre local lui ajoute l’hôpital des pestiférés, et même les clés qui avaient servi à clore les maisons des malades. Le 8 septembre suivant, la procession qui conduit le Voeu dans la chapelle de Bonne-Nouvelle met en scène les autorités : évêque, chapitre, abbayes, couvents, parlement, présidial… La ferveur populaire est assurée, et pour longtemps.
Lors de l’incendie de 1720, le quartier de la place Sainte-Anne attribue sa sauvegarde à Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, comme en attestent le petit tableau de Huguet conservé à Saint-Aubin et le grand tableau de Leroy aujourd’hui à Saint-Sauveur. À la Révolution, la nouvelle municipalité fait transférer le « voeu de la ville » dans la nouvelle cathédrale – ancienne abbatiale Saint-Melaine – le jour de l’Assomption, 15 août 1791. Elle n’en décidera pas moins de la vente de l’objet en mai 1794.
Le Vœu de 1861
Le Vœu rennais est ainsi le seul objet de ce type réalisé en France au 19e siècle. Le voeu est reconstitué en 1861. La maquette se veut, archives à l’appui, la réplique de sa devancière : mêmes dimensions approximatives, même nombre de portes. De Soissons vient l’idée de la colonne d’où la Vierge de Bonne- Nouvelle peut imposer sa prééminence à toute la ville. Le Voeu de 1861 s’inscrit pleinement dans la surenchère mariale du temps, en particulier dans la ville de Mgr Brossays Saint-Marc. Une fois franchie l’enceinte, les monuments représentés sont, sans équivoque, ceux de 1861 : la nouvelle cathédrale, à la verticalité flattée ; l’archevêché au palais Saint- Melaine ; le Grand Séminaire nouvellement construit place Hoche ; les neuf églises paroissiales, jusqu’à Saint- Laurent et Saint-Hélier; Quant au Parlement et à l’hôtel de ville, facultatifs puisque le second Voeu n’impliquait pas les autorités civiles, leur présence semble désormais inséparable de l’identité de la ville.
Le 5 février 1871, Mgr Brossays Saint-Marc s’engagea, si Rennes échappait à l’occupation ennemie, à offrir chaque année un monumental cierge à la Vierge de Bonne-Nouvelle. Le 8 septembre devint alors ce qu’il n’avait été qu’exceptionnellement sous l’Ancien Régime, une procession générale escortant la maquette du Voeu. Stimulée par la reconstruction de Saint-Aubin 1884-1904), le couronnement de la Vierge (1908) puis l’érection en basilique mineure (1916), la procession du Voeu connaît des heures fastes jusqu’aux années 1930. La dernière procession du Vœu dans les rues de Rennes a eu lieu en 1963.